Sur les pistes
Au revoir UB
Après avoir récupéré nos deux françaises à leur guest-house et après avoir tant bien que mal mis les valises dans la voiture (on a laissé des choses mais on a pu prendre la guitare !), nous nous arrêtons à un marché pour prendre des hushuur pour le midi. Le temps de trouver des multiprises d’allume-cigare pour la voiture et nous filons direct vers le sud sous une pluie fine pour nous échapper de cette ville affolante, où le gris des nuages de pollution contraste avec les toits colorés du quartier des yourtes.
Une fois ces derniers quartiers passés, c’est tout de suite la steppe qui prend le pas. Après deux trois collines et trois quatre coups de klaxons en passant près des ovoo, la route encore goudronnée nous emmène au loin. Le soleil se fait discret. Puis une piste et là le mot « balloter » prend tout son sens. J’ai eu la bonne idée de me mettre à la place du milieu, comme ça je me cogne à mes nouvelles copines plutôt qu’aux portières (futfute la fille !). […]
Après quelques clichés on redescend et on passe près d’un lac où une sorte de vapeur s’échappe. Nouvelle pause, puis on repart à la recherche de notre première famille. Car oui, il s’agit bien d’une recherche ! Les nomades migrent plusieurs fois par an et bien que leur campement soit en général au même emplacement, on ne sait pas toujours s’ils sont encore à celui d’hiver, ou à celui du printemps, ou encore s’ils sont déjà à celui d’été. Et même si c’est la steppe, les paysages sont ici quand même vallonnés : donc on s’amuse à chercher des petites tâches blanches qui signaleraient la présence d’une yourte.
C’est finalement un « voisin » (disons la yourte la plus proche qui se situe à des kilomètres de celle de notre famille) qui nous indique l’emplacement de la famille de Bat Ulzii. […]
Le soleil a refait surface juste en fin d’après-midi quand nous sommes arrivés au Mont sacré dont on ne prononce pas le nom lorsqu’on se trouve à proximité (résultat j’ai oublié son nom ^^). Ascension rapide pour arriver à un col où le vent se fait violent. Premier point de vue sur la nature : inspiration, bonheur.
A la recherche de la yourte
Ô "Mon" sacré
J 1 Top Départ
On mange ?
Z zZ z Zzz ..
Ce sont des éleveurs de chèvres et de vaches ! A notre arrivée, partout on entend des bêlements de petits qui cherchent leur mère et inversement. Il fait chaud dans la yourte, on se présente, pose deux trois questions pour mieux se connaitre, et on est reçu avec un bol de riz avec du lait et des morceaux de viande (un régal), que nous mangeons volontiers. Que ne fut notre surprise quand une fois la dernière cuillère avalée, Munkhe nous sort « bon et on fait quoi à manger pour ce soir ? ». Autant vous dire qu’on n’a pas crevé de fin pendant ce séjour. […]
Notre famille nous laisse leur yourte (ils sont partis dormir dans une yourte à côté) et nous dormons tous en rang d’oignons. Ca ronfle … et fort en plus ! Les nuits vont être longues … Mais l’ouverture au sommet de la yourte laisse passer les étoiles. C’est bon j’y suis … je suis en Mongolie.
PS : le mont sacré s’appelle Zorgol Khairkhan ! Voilà :)
Trois petits tours et puis s'en vont ...
Trois petits tours et puis s'en vont ...