Bien décidée à prendre un peu l'air, je pousse de plus en plus loin ma connaissance des lieux et me dirige vers l'ouest. Les grands axes routiers débouchent sur une allée d'arbres où piètons et chiens errants peuvent marcher sans crainte (ou presque).
De chaque côté, ce sont des maisons de fortunes qui se cachent derrière des palissades de bois. Une yourte ou deux confirment que nous ne sommes plus dans les beaux quartiers. Je n'ose pas vraiment sortir mon appareil pour prendre quelques clichets : loin d'être à l'aise, il est difficile de ne pas passer pour une étrangère.
Les passants se font rares et le bruit de la ville diminue à mesure que j'avance. Au bout, tout au bout, un portail, magnifique, l'entrée dans un espace sacré : je suis au temple Gandan Tegchile.
En ces lieux, le temps s'arrête. Fini le stress des grandes avenues, les klaxons qui crient ou les odeurs qui polluent les naseaux.
C'est la fin de journée, les familles viennent avec leurs enfants tout droit sorties de l'école pour aller donner à manger au nombeux oiseaux qui habitent les lieux.
Si on jette un coup d'oeil derrière soi, on peut voir la ville, ses batiments qui s'étirent vers le ciel, et au loin les montagnes, douces courbes gigantesques, qui chaque jour laissent apparaitre un peu plus les traces de l'arrivée du printemps.
Aventure Spirituelle